Une histoire du flou

Une histoire du flou

Aux frontières du visible
Paru le 27 octobre 2022
ISBN : 978-2-86645-980-2
Livre en librairie au prix de 22 €
144 pages

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Peu avant sa disparition, Michel Makarius (1948-2009) préparait une histoire du flou dans les arts visuels, en particulier dans la peinture et la photographie, qui prenait son point de départ à la Renaissance et se prolongeait dans le monde contemporain, celui des installations vidéo de Bill Viola et des photographies du tchèque Josef Sudek. Les trois premiers chapitres de cet ouvrage, que son auteur n’aura pas eu le temps de mener à bien, constituent un essai autonome et stimulant où l’on retrouve la plume élégante de Michel Makarius. Forme souvent déconsidérée – vague ou indécise –, le flou n’est-il pas, suggère Makarius, comparable à la couleur dans le débat qui l’a longtemps opposé au dessin, soit une manière de déstabiliser notre perception pour exprimer ce qui échappe à la vision nette et à l’emprise de la rationalité ? Son propos ressort en particulier de ces quelques lignes de sa « Mise au point » introductive : « Notre approche de l’art par le biais du flou a pour vocation de dépasser une problématique strictement picturale pour mettre l’accent sur le statut de la représentation. Or la vision floue nous semble placée sur une ligne de crête: D’un côté, elle avalise la représentation du visible ; d’un autre, elle décrète ce visible irreprésentable ou représentable seulement de manière approximative. État intermédiaire d’une réalité qui se donne et se dérobe à la fois, le flou est le lieu où s’exerce une critique de la représentation par les moyens même de la représentation. L’altération du lien visuel exprime ainsi un rapport problématique au monde. Cette faille qui ne cesse de grandir au sein de l’histoire de la peinture vise donc, au-delà du visible, le réel représenté. Telle est la fonction critique de l’art enfin retrouvée. »