Les Labyrinthes de la Liberté
Juin 1940. La défaite est consommée. A Dunkerque, comme nombre de ses camarades, Philippe Valat cherche en vain à éviter la captivité.
Prisonnier de guerre, il est exilé en Prusse-Orientale. Placé dans une ferme, il ne songe qu'à s'évader. Commence alors sa course vers la liberté. Sans fil d'Ariane, sinon l'irrépressible envie de vivre et de rejoindre la France combattante, Philippe Valat s'enfuit vers la Lituanie. A la fin de cette échappée réussie, interrogé par les hommes du NKVD, la police secrète soviétique, il est emprisonné à Kaunas comme beaucoup de fugitifs. Les "Russes", comme on les surnommera, ne devront leur départ vers l'Angleterre qu'à l'offensive de la Wehrmarcht sur l'URSS;
Embarqué à Arkhangelsk sur l'Empress of Canada, Valat aborde le 9 septembre 1941 en Ecosse. Deuxième sortie du labyrinthe. Engagé dans la Résistance, parachuté en France, sa première misson le mène à Marseille. Repéré par la gestapo, emprisonné à Castres, il réussit à gagner Gibraltar après de multiples péripéties. Une nouvelle mission en France le conduira dans les mains sinistres de la Gestapo. Ultime épreuve, sortie du labyrinthe, pour la troisième fois.
Démobilisé en 1945 après huit ans passés au service de la France, Philippe Valat retrouve la vie civile et son identité. Tout comme son adjointe, envoyée par Londres dans son réseau, avec qui il se marie et vit depuis cinquante-cinq ans. Il travaille dans diverses grandes entreprises –groupe Ugine-Kuhlmann, compagnie d'affrètement maritime… - et termine sa vie professionnelle comme sous-directeur de l'administration centrale d'une grande banque privée.