Le Continent intérieur
« Le voyage le plus long / est le voyage vers l’intérieur », écrivait Dag Hammarskjöld ; à l’intérieur de nous- mêmes parce que « la racine de ce qui nous éblouit / est dans nos cœurs » (Francis Ponge). Ce livre parcourt, en cinquante-deux stations ou haltes de lecture (une pour chaque semaine de l’année), la mémoire sapientiale des Lettres et des Écritures, dans un cadre de petites paraboles et méditations, portraits et éloges, paradoxes et lieux de l’âme ; les livres et les Maîtres qui ont formé le xxe siècle, et l’auteur, sont évoqués sous le jour d’un vécu qui nourrit et éclaire. Un espace de pensée et de recueillement qui, de Vittore Branca à Max Milner, d’Archangelos à Cingoli, de Sainte-Marie de la Tourette à la Sagrada Familia, font de l’Europe un legs riche d’avenir. Ainsi le symbole vers lequel converge tout le chemin est-il le « germe » : une promesse, un commencement, une pousse d’espérance – dans l’inachevé, dans l’Ouvert.
Carlo Ossola, né à Turin en 1946, est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de Littératures modernes de l’Europe néolatine, membre de l’Accademia Nazionale dei Lincei, Rome. Il est l’auteur de nombreux livres dont : Miroir sans visage. Du courtisan à l’homme de la rue (Seuil, 1997), L’Avenir de nos origines. Le copiste et le prophète (Jérôme Millon, 2004), En pure perte. Le renoncement et le gratuit (Payot & Rivages, 2011), et À vif. La création et les signes (Imprimerie nationale/Actes Sud, 2013).