Guillaume du Bellay
Guillaume du Bellay, dit le seigneur de Langey, est une figure incontournable de la Renaissance finissante. Si François Rabelais lui voua une admiration sans bornes, il ne jouit pourtant pas d’une reconnaissance méritée du fait de la nature éminemment secrète de ses activités. Principal adversaire de la domination de Charles Quint sur l’Europe et cerveau de la politique anti-Habsbourg de François Ier, il combattra par l’épée et par la plume sur tous les fronts où l’appelaient les intérêts du royaume. Homme de guerre, orateur, propagandiste, pamphlétaire, diplomate officiel et officieux, il mettra sur pied un service de renseignement à la hauteur de celui de l’Empereur. À l’intérieur même du royaume, sa politique audacieuse et son combat acharné en faveur de la concorde religieuse en feront la bête noire des conservateurs comme des artisans de la contre-réforme. Suivre le parcours de Guillaume du Bellay, c’est découvrir la face cachée de la Renaissance, celle décrite par Machiavel, à savoir l’univers de la diplomatie parallèle, de l’intrigue, des mensonges, des trahisons et des renversements d’alliances. Tel est le contexte politique dans lequel de grands humanistes, adeptes d’Érasme, tels Guillaume du Bellay, son frère Jean, ainsi que leurs amis devront se mouvoir et tenter d’influer au nom des intérêts de François Ier.