Anatole Deibler
Anatole Deibler avait le goût du travail bien fait. Il fallait donner des gages de sérieux à la République pour mériter sa confiance. Au vu de son bilan et de sa longévité (de 1885 à 1939) on a tout lieu de croire que ce fils et petit-fils de bourreaux fut à la hauteur des espoirs mis en lui. De Ravachol à Landru, du pauvre type au grand criminel, la « veuve » sous son mandat aura fait oeuvre de justice à 395 reprises.
Deibler fut certes un fonctionnaire consciencieux. Mais Gérard A. Jaeger, qui a longuement travaillé sur ses « carnets d’exécutions », dresse de lui un portrait intime, celui d’un homme plus complexe que ce que les journaux à sensation de l’époque avaient bien voulu dire de lui.