Jean Vialard-Goudou
Fils de médecin de campagne, Jean Vialard-Goudou est né le 30 avril 1902 à Frontenac en Gironde.
Il suit la voie paternelle en se destinant à la Médecine et entreprend des études à l'Ecole de Santé navale de Bordeaux de 1922 à 1926 ; il en sort avec le grade de médecin lieutenant.
Ayant choisi de faire carrière dans les troupes coloniales, au terme d’un stage à l’Ecole du Pharo à Marseille, il rejoint l’AEF en novembre 1927 comme aide-major à la garnison de Brazzaville (Moyen-Congo). En 1929 il est affecté au service médical des chantiers de Mayembé et est promu capitaine. Rentré à Bordeaux en mars 1931, il est affecté au 8e régiment de tirailleurs sénégalais et part pour l'Indochine en juillet 1932 où il passe trois ans. Rentré à Marseille en mai 1936 pour prendre ses congés de fin de campagne, il tombe malade puis, en juin 1937, reçoit ses galons de commandant. En décembre 1938, Jean Vialard-Goudou rejoint à nouveau l'AEF comme médecin chef du département sanitaire de Kouilou et de l'hôpital de Pointe-Noire. C'est là qu'il se trouve au moment de l'armistice et qu'il décide de rallier la France libre dès le ralliement du Moyen-Congo le 28 août 1940.
En décembre 1940, il est nommé médecin chef à l'Hôpital de campagne des FFL (Hôpital Spears). Après un long voyage en bateau, via Durban et Suez, il rejoint les FFL en Palestine en avril 1941. Au moment de la campagne de Syrie en juin 1941, il est médecin-chef du groupe sanitaire de la 1ère Division légère française libre sous les ordres du général Legentilhomme.
Après la dissolution de la 1ère DLFL (août 1941), le médecin lieutenant-colonel Vialard-Goudou est affecté comme médecin-chef à la 1ère Brigade française libre sous les ordres du général Koenig.
Il participe à ce titre à la défense de Bir-Hakeim (27 mai-11 juin 1942) où il s'illustre par son courage et son dévouement à secourir les blessés. Il réussit à sauver la totalité de ses 250 blessés au cours de la sortie de vive force de la nuit du 10 au 11 juin, faisant charger et décharger les blessés au fur et à mesure de la destruction des véhicules.
Médecin lieutenant-colonel depuis mai 1942, il prend part ensuite aux opérations d'El Alamein en octobre 1942 puis à la campagne de Tunisie en mai-juin 1943. Accidenté, il reste six mois dans le plâtre de l'été 1943 jusqu'au début de 1944 avant de reprendre du service à l'hôpital Maillot à Alger.
Promu médecin colonel en mars 1944, il rejoint début août l’armée B du général de Lattre de Tassigny à Naples pour participer au débarquement de Provence et devient ensuite médecin-chef des "unités non endivisionnées" de la 1ère Armée française.
Fin novembre 1944, il est désigné pour réorganiser et remettre sur pied l'Ecole d'Application du Service de Santé des Troupes de Marine du Pharo à Marseille.
En septembre 1947 il part pour l'Indochine d'où il est rapatrié sanitaire au bout d'un an. D’octobre 1948 à juillet 1949, il exerce à l’hôpital Michel-Lévy à Marseille avant d’être affecté comme médecin chef à la 1ère demi-brigade coloniale de commandos parachutistes et de repartir en janvier 1950 pour Saigon ; de nouveau rapatrié sanitaire en juin 1950, il est affecté à l'hôpital Robert Picqué à Bordeaux.
En octobre 1959, il fait valoir ses droits à la retraite.
Jean Vialard-Goudou est décédé le 30 novembre 1970 dans un accident de voiture à Castillon-la-Bataille. Il a été inhumé à Bellefond en Gironde.
• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 9 septembre 1942
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille Coloniale avec agrafes « Bir-Hakeim », « Libye »
• Médaille commémorative des Services volontaires dans la France libre