Un fou s’évade

Un fou s'évade

Souvenirs de 1941-1942
Paru le 23 octobre 1997
ISBN : 2-86645-289-5
Livre en librairie au prix de 0 €
208 pages

"J’ai écrit ce livre il y a plus de vingt ans, avec l’aide de notes prises à Londres en 1943, mais je ne me suis décidé à l’éditer qu’à l’âge de 85 ans. Il m’a semblé qu’il n’était plus indiscret de le publier, car le jeune homme dont je parle a maintenant totalement disparu."

En octobre 1940, André Postel-Vinay s’engage dans la Résistance. Un fou s’évade raconte les dix mois qui suivent son arrestation en décembre 1941 par la Gestapo. Par crainte d’avoir laissé dans sa chambre un carnet susceptible d’être dangereux pour certains résistants, il fait une tentative de suicide. Puis il simule la folie, s’évade de l’asile Sainte-Anne, navigue clandestinement vers Gibraltar et arrive à Londres. Ces dix mois furent riches d’expérience pour un jeune homme de vingt neuf ans – qui, une fois à Londres, rencontra le général de Gaulle. Une véritable épopée !

Né en 1911, André Postel-Vinay est inspecteur général des Finances honoraire et compagnon de la Libération. Après la guerre, le général de Gaulle le nommera directeur de la Caisse centrale de la France. Il a consacré toute sa vie professionnelle au service de l’État.

«C’est curieux comme on a tendance à l’oublier, mais parmi nous vivent encore des hommes et des femmes à qui nous devons notre liberté.Le 14 décembre 1941, André Postel-Vinay, qui œuvre activement dans la Résistance, est arrêté par la Gestapo et embastillé à la Santé. Il craint de “parler” sous la torture. Il ne voit qu’une seule issue: le suicide… Il a 30 ans. «Il raconte aujourd’hui – avec un savoureux sens de l’autodérision, et l’art d’évoquer des choses atroces avec une imperturbable bonne humeur – ce qui s’est passé dans sa tête à ce moment-là: pas tant le fait de peser le pour et contre que de savoir comment s’y prendre. Se pendre?

«[…] Pareil livre laisse évidemment admiratif.Et jette le lecteur dans un trouble profond: qu’aurais-je fait à sa place?… On le referme un peu inquiet!»

Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné